Les armoiries de Saint Jean
Texte officiel de l’Etat avec armoiries encadré à la Mairie :
Ecartele :
Au 1er : d’argent a trois mitres d’or (qui est de l’Abbaye de Fécamp)
Au 2ème : de gueules a la fleur de lis d’or (qui est Herbouville)
Au 3ème : d’or a cinq cotices d’azur (qui est des ducs de Crillon)
Au 4ème : fascé d’argent et de gueules (qui est des princes de Polignac)
Sur le tout : d’azur a l’agneau pascal d’argent la tête contournée tenant une croix d’or a la banderole d’argent chargée d’une croix de gueules au chef d’argent chargé de trois chardons au naturel
Je soussigné Baron Jacques Meurgey certifie l’exactitude des armoiries ci dessus et atteste qu’elles ont été homologuées par la commission des Sceaux et armoiries de l’Etat dans sa séance de juillet 1943 sous le n° 91.
Les présentes armoiries ont été confirmées par le Ministre d’Etat chargé des Affaires Culturelles et homologuées par le Directeur Général des Archives de France le 12 septembre 1960.
BLASON DE ST JEAN « de l’Ouraille à Silveison »
Les armoiries de Saint Jean du Cardonnay ont été homologuées en 1943 et confirmées en1960.
Le blason est écartelé, c’est à dire divisé en quatre quartiers. Il reproduit les symboles et les couleurs de ceux qui, à des époques différentes, ont possédé le château et des terres sur le territoire de Saint Jean.
Le premier quartier représente les 3 mitres d’or qui sont celles des abbés de Fécamp.
Le second quartier rappelle la famille d’Herbouville. L’un de ses membres, la marquis Charles-Joseph (1756-1829) fut successivement commandant à la Garde nationale de Rouen, président de l’administration départementale de la Seine-Inférieure, maire de Rouen, préfet et pair de France.
Le troisième quartier évoque le souvenir des ducs de Crillon.
Le quatrième quartier représente la famille de Polignac. Le prince Henri de Polignac, né en 1878, a trouvé la mort en 1915, en Champagne, à la tête de sa compagnie. En 1921, ces cendres furent ramenées au château de Saint Jean.
Sa veuve, la princesse de Polignac, consacra sa vie à sa famille (elle avait 8 enfants), ses affaires (la maison de champagne « Pommery ») et à tous ceux et celles que la guerre avait touchés.
La princesse de Polignac est décédée à Reims le 27 Juillet 1974. Quelques jours plus tard, elle fut inhumée dans la chapelle du château de Saint Jean.
Quant au petit blason central des armoiries de Saint Jean, il évoque par l’agneau pascal, l’appartenance à l’agglomération rouennaise.
« Le président d’Herbouville » par G. Lemonnier huile sur toile au Musée des Beaux Arts de Rouen. Le tableau le représente en 1792 alors qu’il occupait la fonction de Président de l’Administration Départementale de la Seine Inférieure.
Henri, Prince de Polignac (1978-1915)
La princesse Henri de Polignac (1882-1974)
Historique du nom de la commune
1211 : CARDONEUM
1231 : St Jean du CARDONNEE
1234 : Sanctus Johannée de CARDONAIS
1238 : De CARDONITO
1254 : De CARDONEIS
1316 : Du CARDONNAI
Saint Jean du Cardonnay est une création de l’abbaye de Fécamp qui y développe une paroisse après le XIIème siècle. Le lieu-dit les Heauz (aujourd’hui les Hauts) pourrait en être le point de départ car une grange, sans doute dîmière, s’y trouve. Celle-ci, pourtant proche du centre, est rattachée à la paroisse de Bondeville ou à celle de Roumare jusqu’au XIVème siècle, alors que la paroisse de Saint Jean du Cardonnay compte déjà 130 paroissiens (plus de 500 habitants, la plus grosse paroisse du canton) pendant le troisième quart du XIIIème siècle. La situation de ce village apparaît comme une création assez tardive, et dont le succès au point de vue du peuplement n’aurait été entériné que très tard du point de vue de l’assiette foncière de la paroisse.
De l’Ouraille à Silveison
Pour trouver une étymologie un peu certaine, il vaudrait mieux la chercher dans les chardons qui recouvraient autrefois une partie du sol de cette paroisse, et dans le nom de l’oiseau qui est si avide de leurs graines (Le Chardonneret).
Origine de certaines appellations
LE CADRAN
Dans un village du Pays d’Auge, existe le même toponyme qui correspond encore à une ancienne maison (XVIème siècle) surmontée d’une vieille horloge à cadran de bois. Il peut s’agir aussi que de la désignation d’un carrefour, d’un assolement quadriennal ou de la subdivision d’une villa antique.
LA CARDONNETTE
Les noms du hameau et de la commune ont donné lieu à bien des suppositions. Ils correspondent en fait à d’anciennes cultures de cardons cultivés en grand jusqu’au milieu du XVIIIème siècle car « plus rentables que le blé ». Ces cardons étaient destinés à « carder » ou plus exactement à griffer le drap de laine surfin et à lui donner cet aspect feutré et doux que nous offrent les tapis de billard en exemple ultime de ce débouché. Ces industries prenaient place dans le fond des vallées proches de Rouen, avant d’être remplacées par l’industrie du coton.
LES CHARDONNERETS (cardon)
A la résidence des Chardonnerets, les personnes âgées coulent une retraite paisible. Le nom de la résidence rappelle ce petit passereau chanteur au plumage coloré et très friand de graines de chardon.
N’oublions pas que les chardons destinés à carder le drap de laine ont été cultivés jusqu’au milieu du 18ème siècle dans la région et qu’ils sont restés présents dans le nom de la commune « Cardonnay ».
LES VÂTIS
Forme dérivée de « Pâtis », espace de pâture pour les animaux.
LE VERT GALANT (St Jean/la vaupalière)
Ce toponyme répandu n’a pas de lien attesté avec les multiples haltes du futur roi Henri IV dans la région. Il s’agit bien plus modestement d’une catégorie de « cabaret » dont les activités le faisaient placer sur le bord d’une route à l’écart des villages.
LE VIVIER
Mare qui aurait pu être alimentée par une nappe perchée ou servant à l’élevage des poissons (tanches ou carpes).
La Paroisse
La paroisse de Saint Jean du Cardonnay était la propriété de l’abbaye de Fécamp.
La première église dont on fasse mention à Saint Jean du Cardonnay daterait du X1ème siècle, souvent reprise et remaniée, et il est bien difficile aujourd’hui de dire ce qu’il reste de cette première église. C’est ainsi que la voûte est du XVIème siècle ainsi que les 4 piliers qui portent le clocher, mais un incendie ayant ravagé l’église, elle fut restaurée en 1768.
De très gros travaux sont signalés dans les années 1865.
Malgré ces réparations, subsiste un curieux spécimen d’architecture romane : des contreforts plats remontent jusqu’à la corniche, une rangée de modillons (petites superstructures en pierre taillée, plus ou moins sculptées à la hauteur des plafonds de revers de la toiture) s’aligne sous le toit, les fenêtres du sanctuaire et la base du clocher à cintre arrondi. Tout ceci fait penser à une église datant, dans ses structures fondamentales, de la fin du XIème siècle.
Signalons aussi ce curieux monument qu’est la croix du cimetière. Sa base à 8 pans porte des sculptures de la Renaissance et sa partie supérieure se divise en 3 consoles qui servaient à placer des pupitres. C’est ce qu’on appelle une « croix hosannière » d’après un terme du Moyen-Age. Le pupitre et le petit autel servaient à la procession des Rameaux quand on danse « Hosanna ». Très rares en Haute Normandie, ces croix sont nombreuses dans la région de Vire.
Le coq de notre village
Sans être affirmatif, notre coq aurait plus de deux siècles. Après avoir subi sans doute de nombreux assauts, il éclata en mille morceaux un certain matin d’orage au moment où Monsieur l’abbé Aveline disait sa messe de huit heures en 1954. Depuis, plusieurs années ont passé, l’église a subi de nombreux dommages dûs à sa vieillesse. Il a fallu la réparer et lui rendre son « couvre-chef ».
Qui voudra s’en servira pour voir d’où vient le vent…
Qui voudra, se rappellera Noé et son Arche…
Qui voudra, entendra le reniement de Saint Pierre…
Quant à nous, nous lui demandons de crier du haut de son perchoir le grand cri d’amour de tous les hommes « Aimez vous les uns et les autres ».
Les cloches de l’Eglise
Les cloches de l’Eglise de St Jean fondues en 1783 par les sieurs Noël Etienne François Gérard à Beauvais, elles se nommaient :
- la grosse : Charlotte Louise
- la moyenne : Françoise Scholastique
- la petite : Michelle Rosalie.
Ces cloches ont disparu sans laisser de trace jusqu’en 1873 une nouvelle cloche a été baptisée : Amélie Louise Eléonore et en 1928 deux autres étaient nommées : Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus et Sainte Marie.
Ces deux cloches furent bénies par Monseigneur du Bois de la Villerabel, Archevêque de Rouen.
Le château
Le centre du château a été rebâti au début du XVIIème siècle sur l’emplacement d’un manoir seigneurial et d’une chapelle édifiés à la fin du XIVème siècle par Guillaume de Croixmare, vicomte de Roumare et seigneur de Saint Jean du Cardonnay.
Actuellement seul subsiste le corps de logis du milieu datant du règne d’Henry IV.
La chapelle qui par miracle a échappé au bombardement a été construite en 1820.
Les grandes ailes en briques, aujourd’hui disparues, dataient de 1792, le bâtiment central et la chapelle construits en 1820 existent toujours. Les familles d’Herbouville, de Crillon, de Polignac furent successivement les propriétaires du château qui a beaucoup souffert pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les bombardements aériens des 28 juin et 4 août 1944 visaient la destruction d’une rampe de lancement de V1(*)installée dans le parc.
Le dernier des seigneurs d’HERBOUVILLE Charles-Joseph Fortuné et sa femme sont inhumés dans le caveau de la chapelle.
Le Duc Héracle de Polignac, Maire de Saint Jean du Cardonnay jusqu’en 1917 y repose aussi, ainsi que d’autres membres de la famille des Polignac.
V1(*) : à la fin de la guerre, pour bombarder Londres, les Allemands ont mis au point une arme redoutable, une bombe volante dénommée V1 (Vergeltungswaffe, arme de représailles). Elle pouvait atteindre 8 mètres pour un poids total de 8 tonnes. Dans l’ensemble, rapidement et discrètement, les occupants ont aménagé des rampes de lancement.
La rampe de lancement a fonctionné dans le parc du château de Polignac : 101 lancements eurent lieu, trois chutes de V1 lancés de cet endroit ont causé des dégâts importants à Pissy-Pôville.
L’Ecole
L’école primaire est ancienne : une mairie-école existait déjà en 1838.
Les garçons étaient accueillis dans un local insuffisant à tous égards. Cependant, une nouvelle classe est construite en 1874 et le bâtiment existant réaménagé en mairie et le logement pour l’instituteur. Mais cette école inconfortable, installée dans une ancienne auberge, est loin de réunir tous les suffrages, d’autant plus que son accès par la route nationale du Havre est particulièrement dangereux. Un préau couvert est édifié en 1908.
En 1919, la classe déborde avec ses 60 élèves inscrits. En 1924, une seconde classe est installée à titre provisoire dans l’ancienne salle de mairie. Il faut donc trouver une solution. En 1930, on décide de construire une nouvelle école de garçons à deux classes à côté de l’ancienne école de filles près de l’église. Ce sera chose faite en 1933.
L’école de filles de Saint Jean du Cardonnay a connu une histoire mouvementée. Elle est à l’image de ce que fut la résistance de certaines communes, dominées par un riche propriétaire ou par un hobereau local, à la politique de laïcisation des écoles de filles sous la IIIème République.
En 1889, l’inspecteur d’académie place la municipalité devant ses responsabilités : il faut construire une école de filles que l’on confiera à une institutrice laïque. Une religieuse, âgée de 57 ans , enseigne sans titre de capacité. Le bâtiment est loué à la commune, par Mme de Polignac, pour la somme symbolique annuelle de 100 francs. La princesse s’empresse d’ailleurs de reverser la même somme au bureau de bien-faisance. « Pourquoi construire dans ces conditions » répond le conseil municipal aux injonctions de l’administration ? En 1899, la même religieuse continue d’enseigner ! « On a tout fait pour retarder la construction et garder l’institutrice congréganiste » proteste l’inspecteur d’académie. Il est vrai que les édiles ont agi avec une sage lenteur.
En 1894, sous la pression préfectorale, on semble enfin se décider. Il existe bien un terrain central, mais il appartient à la famille Polignac et personne n’ose envisager une expropriation. « Il y a intérêt pour la commune à ne pas exproprier Mme de Polignac » peut-on lire dans une délibération du conseil municipal. Commence alors une longue bataille. L’administration veut imposer ce terrain, la municipalité en propose un autre situé près de l’église. L’administration finit par céder et en 1901 la construction de l’école des filles est enfin achevée.
L’ECOLE PRIVEE DE SAINT JEAN DU CARDONNAY
Au siècle dernier naissait « l’Ecole privée des Filles » tenues par les religieuses. Une croix de fer surmontait le toit et une clochette réglait la vie quotidienne.
Au début du siècle, les religieuses n’étant plus autorisées, l’école fut dirigée par des enseignants laïques dont le traitement était assuré par la famille de Polignac.
On comptait entre 25 et 30 élèves, 40 pendant la guerre de 1914 où il y eut 2 classes.
L’école Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus devint de 1948 à 1960 « l’Ecole Privée de Polignac ». Elle fut fermée en 1961 faute de pouvoir en assurer le fonctionnement.
H. Lesueur
Les feux de la Saint Jean
Cardon :
L’origine de cette tradition se perd dans la nuit des temps, et on ne sait pas au juste à quelle époque ces feux ont pu commencer.
Les FEUX sont connus depuis a plus lointaine antiquité et c’est sûrement une très vieille coutume païenne qui s’est trouvée par la suite comme bien d’autres, christianisée.
Tous les ans, dans notre commune, c’est l’occasion d’une grande fête qui attire beaucoup de monde avec également le concours de la plus belle couronne et la mise à feu du bûcher.
Les feux traditionnels en Haute-Normandie « Le Pucheux » 2014
Anne Marchand
C’est à travers une balade dans mon pays natal où « quand l’hiver fuit loin de nous », je présente les traditions liées aux feux et aux flammes. Les feux de l’été bien sûr, mais aussi tous ceux qui s’allumaient de janvier à décembre.
En Haute Normandie comme en tant d’autres régions de France, les embrasements traditionnels et festifs furent innombrables, pratiquement dans chaque ville et chaque village, parfois même… devant chaque maison. Nous trouvons :
- des feux festifs cycliques : Bourguelées des Rois, de Chandeleur, de Carnaval, de mai, du solstice d’été.
- « des feux de saints » où les rites observés ne sont cependant « pas très catholiques ».
- des feux agraires, coulines censées éliminer par des rituels les mauvaises herbes, les lichens ou la vermine.
- les feux vengeurs, purificateurs (animaux ou humains brûlés car jugés maléfiques) et toutes les flammes de l’enfer sur les églises.
- les feux diaboliques à conjurer comme la Fourolle et autres feux follets, ainsi que les prières qui guérissent les brûlures.
- les flammes de Dieu (églises au styles flamboyant, cierges)
Voici quelques flammes au fil de l’an, à partir d’exemples de villes et des villages de l’Eure et de la Seine Maritime, selon le calendrier en usage aujourd’hui.
Les feux de la Saint Jean les plus courus sont encore aujourd’hui ceux des paroisses dédiés à Saint Jean. A Saint Jean du Cardonnay, le bûcher en forme de hutte est monté (modernité oblige) avec des palettes recouverte de dosses de bois. En 2008, une couronne l’agrémentait, en 2014, c’est un drapeau tricolore.
A Saint Jean du Cardonnay, le bûcher est immense, en forme de hutte avec une entrée destinée à l’allumer au centre, et constitué de fagots apportés par les villageois. Une couronne de fleurs blanches le surmonte.
Personnages marquants
Jacques Nicolas GOULE (1774-1818), un compositeur de musique
Fils d’un charron, Jacques Nicolas Goulé est né le 1er avril 1774 à Saint Jean du Cardonnay.
Doué d’une voie ravissante et de rares aptitudes musicales, il entre à la maîtrise de la cathédrale de Rouen grâce à la protection du marquis d’Herbouville, seigneur du fief de Saint Jean. Il écrit de nombreuses partitions religieuses, principalement des messes.
Pendant la période révolutionnaire, il côtoie le compositeur rouennais François Adrien Boieldieu dont il chante les « Romances ».
A partir de 1796, date du départ de Boieldieu pour Paris, Goulé devient le musicien officiel de la ville de Rouen. Le 1er novembre 1802, au théâtre des Arts, en présence du Premier Consul et de son épouse, Jacques Nicolas Goué fait exécuter un « Hymne à la paix ». Le compositeur musicien de la maîtrise de la cathédrale de Rouen est mort dans cette ville le 30 mai 1818.
Sources : archives municipales de Saint Jean du Cardonnay.
Julien FERON (1864-1944), un peintre.
Un « oublié » de l’Ecole de Rouen.
Julien Féron est né le 14 septembre 1864 à Saint Jean du Cardonnay. D’une famille bourgeoise, il fait des études d’ingénieur et se marie, à 23 ans, avec Clémence Obach dont les parents sont des réfugiés alsaciens. Son père lui achète un fonds de commerce au Houlme, route de Dieppe, entre la rue Audière et la rue de la Gare. Julien Féron devient alors le plus grand entrepositaire d’alcool de la vallée du Cailly, entreprise dont il confie rapidement la direction à son épouse.
En 1898, à 34 ans, au lendemain de la naissance de son sixième enfant, Julien Féron commence à peindre en autodidacte « avec cette envie absolument foudroyante de transcrire les couleurs ». Il part seul dans la campagne avec son chevalet, ses pinceaux et sa palette.
Au début du XXème siècle, il se fait construire un atelier très spacieux dans sa propriété du Houlme. Là, il reçoit les conseils de son maître, le peintre Armand Guillaumin ; à trois reprises, ce dernier l’invite chez lui, à Croizant dans la Creuse.
Féron a le coup de foudre pour le Midi de la France et surtout pour son arrière-pays dont les couleurs l’amèneront à peindre avec plus de fougue ; il s’installe même temporairement dans le petit village de Gassin.
Outre son activité de peintre, Julien Féron fut maire du Houlme de mai 1912 à Juin 1924, cette fonction élective révélant ses qualités de cœur, en particulier dans les années douloureuses de la guerre 1914-1918.
Sa passion pour la peinture ne s’éteindra qu’avec lui, au Houlme, le 6 février 1944.
L’étude de son œuvre picturale peut se diviser en trois grandes périodes :
- la première (1898-1903) est celle où l’apport du fauvisme est essentiel. Julien Féron ne peint que des paysages normands ; certains critiques l’avaient surnommé « le peintre des pommiers en fleurs »,
- la seconde (1904-1910) est marquée par sa rencontre avec Armand Guillaumin qui découvre en lui un talent sûr. Au contact du « maître », Julien Féron va élargir sa vision de la nature et composer plus subtilement ses toiles,
- la troisième période (1911-1944) est celle de la plénitude. Son travail devient très personnel, sa caractéristique essentielle demeurant la couleur. Chaque tableau est une invitation à l’évasion. Passionné par la lumière et la nature, Julien Féron s’est attaché presque exclusivement aux paysages, qu’ils soient Normands, du Centre, de la Provence. Il exposa régulièrement à Rouen et à Paris.
Julien Féron était le grand-père de la comédienne France Delahalle. Hélène, fille de l’artiste, avait épousé Romain Robert Delahalle, l’architecte du monument aux morts du Houlme.
Divers / Cartes postales
EQUIPE DU SAINT JEAN FOOTBALL CLUB EN 1948
Debout de gauche à droite :
M. Mauger, Maire – Jean Ebran – Xavier Debruyne – André Fleury – Marius Ebran – Bernard Petit – Jacques Contremoulins – Raymond Renault, président fondateur- M. Royer
Accroupis :
Raymond Bachelet – Pierre Fleury – Jacques Debruyne – Gilbert Paraïelle – M. Verwick
LE FOYER RURAL
Créé en 1953 grâce au concours du ministère de l’Agriculture, le Foyer Rural avait et a toujours pour mission d’animer le milieu rural.
Aujourd’hui c’est le lieu de rendez-vous des associations du village qui proposent toute l’année, différentes manifestations sportives, culturelles et conviviales.
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